vendredi 6 mai 2016

50ème anniversaire du Prix Valery Larbaud

A l'occasion du 50ème anniversaire du Prix Valery Larbaud, nous vous proposons de (re)découvrir cinq anciens lauréats qui seront présents le vendredi 27 mai 2016 pour une table ronde autour de la création littéraire contemporaine, animée Jean-Marie Laclavetine :

GILLES LEROY


Gilles Leroy est né en 1958 à Bagneux. Après avoir obtenu une maîtrise de lettres modernes, il voyage et se passionne pour les littératures américaine et japonaise qu’il étudie tout seul.
L’univers de chacun des romans de Gilles Leroy est fait à la fois de tendresse, de violence, et de critiques sociales dans lesquelles l’enfance est souvent cruelle et l’occasion de souffrances intimes.
Dans Maman est morte paru en 1990, Gilles Leroy relate sous la forme d’un journal intime, la fin de vie de sa mère. La critique littéraire unanime, salue l’ouvrage qui est réédité plusieurs fois, comme étant bouleversant. Le père est souvent absent de cet univers, la mère à la fois pesante et adorée. L’auteur réfute le terme d’autofiction, pour désigner son œuvre : il lui préfère celui d’«autographie», en référence à James Joyce.

En 2007, Gilles Leroy publie son douzième roman, Alabama Song, et figure pour cet ouvrage dans la sélection 2007 de plusieurs grands prix littéraires français. Il obtient le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires. A cette occasion, Bernard Pivot, de l’Académie Goncourt, salue un auteur au «style flamboyant», tandis que Françoise Chandernagor, elle aussi membre du jury, se déclare enthousiasmée par la «qualité d’écriture extraordinaire» de Gilles Leroy.
De nombreux autres prix littéraires vont lui être décernés, entre autres pour  Nina Simone le  Prix de la ville de Deauville en 2002, et pour Le monde selon Billy Boy, le Prix Marcel Pagnol en 2014.

Cette année, il dresse son portrait en livrant anecdotes et coups de cœur dans son dernier ouvrage Le château de solitude (Grasset).
Gilles Leroy reçoit  le Prix Valery Larbaud en 1999 pour son roman Machines à sous.

Résumé :
Dans cet ouvrage, le narrateur pose son regard d’enfant sur les dissensions familiales, la pauvreté du clan maternel et la richesse tapageuse du clan paternel, sur la vie de ses parents… Il reprend ce thème dans « le monde selon Billy Boy » et « Grandir ».

Pour aller plus loin :


LAKIS PROGUIDIS



Lakis Proguidis est né en Grèce en 1947. Après des études d’ingénieur, il s’installe à Paris en 1980 pour entreprendre un doctorat sur l’écrivain grec Alexandre De Papadiamantis. 
Il publie cinq essais sur l’art du roman dont Un écrivain malgré la critique. Essai sur l’œuvre de Witold Gombrowicz (Gallimard, 1989), La Conquête du roman. De Papadiamantis à Boccace (Les Belles Lettres, 1997) et Guerres et Roman, en collaboration avec Michel Déon (Flammarion, 2006). Il est également critique littéraire dans de nombreuses revues littéraires françaises et étrangères. 

Désireux de créer «une revue littéraire investie de l’esprit des cafés littéraires d’antan», il fonde en 1993 L’Atelier du roman, revue entièrement consacrée au roman. De 1999 à 2012, il convie les écrivains du monde entier à partager son travail de réflexion et de dialogue esthétique autour du roman, en dirigeant les Rencontres internationales annuelles de L’Atelier du roman à Nauplie en Grèce.

Lakis Proguidis est le lauréat de nombreuses distinctions pour l’ensemble de ses travaux parmi lesquelles plusieurs prix de l’Académie française et le prix Michel Dard (1999)

Lakis Proguidis reçoit le prix Valery Larbaud en 2003 pour son travail éditorial sur l’auteur vichyssois, notamment le n°28 de l’Atelier du Roman.

Pour aller plus loin :

Article de Remue.net


FRÉDÉRIC VERGER


Frédéric Verger est né à Montreuil en 1959. Après des études de lettres, il est reçu à l’agrégation en 1986. Il enseigne le français dans un lycée de l'est de Paris (à Saint-Maur-des-Fossés, au lycée d'Arsonval). Il est également chroniqueur à La Revue des deux Mondes.

Cinq années lui sont nécessaires pour écrire Arden, son premier roman paru en 2013. Salué par la critique, les membres des jurys des prix littéraires, du Goncourt au Renaudot en passant par le Médicis, l'ont presque tous sélectionné dans leurs listes. Il reçoit le prix Mémoire Albert Cohen ainsi que le prix Thyde Monnier de la Société des gens de lettres. En 2014, il est lauréat du prix Goncourt du premier roman et du prix Michel Dard.

Frédéric Verger reçoit le prix Valery Larbaud la même année pour son roman Arden (Gallimard).

Résumé : 
Pendant la Seconde Guerre mondiale en Marsovie, riche principauté d'Europe centrale. Alexandre de Rocoule, gérant du luxueux hôtel d'Arden, homme à femmes dont la gaieté a quelque chose de féroce, et Salomon Lengyel, veuf sérieux et solitaire, sont liés par une passion commune : l'opérette. Depuis 1917, ils ont écrit ensemble une quantité impressionnante de pièces, inachevées car ils ne sont jamais d'accord sur la scène finale. Pendant qu'ils travaillent sans relâche, la bête nazie rôde autour de la Marsovie sur laquelle elle ne va pas tarder à poser la patte... Le danger devient pressant pour Salomon et pour sa fille Esther…. Et si la composition d'une dernière opérette était le seul moyen de leur sauver la vie ?


Pour aller plus loin :

CLOÉ KORMAN


Cloé Korman naît à Paris en 1983. Elle étudie la littérature, en particulier la littérature anglo-saxonne, ainsi que l’histoire des arts et du cinéma. Elle part vivre deux années à New York et voyage dans l’ouest des Etats-Unis, de la Californie au désert de l’Arizona. En 2005, elle découvre le Mexique qui sera le lieu de l’intrigue de son premier roman Les Hommes-couleurs.
Le suivant, Les saisons de Louveplaine, paru en 2013, retrace l'histoire d'une jeune femme algérienne qui part en France à la recherche de son mari Hassan dont elle n'a plus de nouvelles.

Cloé Korman reçoit le Prix Valery Larbaud en 2010, ainsi que le Prix du Livre Inter pour son roman Les hommes-couleurs (Seuil).

Résumé :
Minas Blancas, petite ville mexicaine à la frontière des Etats-Unis : 1945-1990.
Entre ces deux dates, un interminable tunnel en construction destiné à abriter une voie ferroviaire et que vont parcourir des hordes d’émigrés clandestins pour gagner l’Amérique. Sous couvert d’un roman d’aventures oppressant, Cloé Korman interroge les consciences sur le devenir des populations en déshérence, à la recherche d’un nouvel Eldorado.

Pour aller plus loin :

PIERRE JOURDE


Pierre Jourde naît en région parisienne en 1955. Écrivain et critique français, il est notamment connu pour ses pamphlets contre les médias et une certaine littérature contemporaine qu'il qualifie de "littérature sans estomac". Mais il ne se limite pas aux pamphlets et son œuvre abondante comprend aussi bien des essais (Le Jourde et NaulleauC'est la culture qu'on assassineGéographie imaginaire, etc.) que des poèmes, des récits (Le Tibet sans peine) et des romans (Le Maréchal absolu, La Cantatrice avariée, etc.).

Originaire d’Auvergne, Pierre Jourde publie en 2003 Pays perdu, roman inspiré de Lussaud, petit village du Cantal dans lequel se trouve sa maison de famille. Le livre qui dépeint la rudesse de vies solitaires marquées par la solitude et le suicide a suscité une vive colère parmi les habitants qui ont pu se reconnaître sous les traits de certains personnages. Deux ans plus tard, loin de se douter de la polémique, Pierre Jourde retourne à Lussaud où il est agressé, ainsi que sa femme et ses enfants, et chassé du village à coup de pierres.

En 2013, paraît La Première pierre, récit qui revient sur ces événements et pour lequel il obtient le Grand prix Jean-Giono. 

En 2006, il reçoit le Prix Valery-Larbaud et le Prix Renaudot des lycéens (en 2005) pour son roman Festins secrets.

Résumé : 
Gilles Saurat, jeune professeur de français progressiste est nommé au collège de Logres, "obscure sous-préfecture d'un département de forêts et de mines désaffectées".
Mais face aux élèves, petites brutes ignorantes tout juste capables d'aligner une cinquantaine de borborygmes, face aux parents, notables provinciaux adeptes des sciences occultes, de l’extrémisme et des perversions sexuelles, Gilles perdra peu à peu ses illusions, ainsi que sa santé mentale.
Anti-roman d'apprentissage, charge contre la petite bourgeoisie provinciale et l’absurdité du système éducatif, Festins secrets se livre à un décorticage cruel des travers de notre société.
Bienvenue à Logres. Bienvenue dans votre monde.

Pour aller plus loin :

mercredi 4 mai 2016

Top 5 Romans Mai 2016

R. Matalon
De face sur la photo
P. Heller
Peindre, pêcher, laisser mourir
S. Germain
A la table
des hommes
P. Tudoret
L'homme qui fuyait
le Nobel
C. Poulain
Le grand
marin